2022, tirage photographique in situ du Tableau n°3 (2017, gesso sur toile écrue, 61 x 50 cm) chez Ghislain Mollet-Viéville, en mai 2022. Il s’agit d’une activation du projet Les Tableaux (vues d’exposition), en cours depuis 2017. A gauche du tirage, une Peinture vinylique sur toile rayée de Daniel Buren (1968), emballée sous plastique (le mur est ici considéré par GMV comme espace de stockage et non d’accrochage), et une petite toile peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée (ici le mur est blanc donc la toile est blanche) de Claude Rutault, choisie parmi les 40 toiles de la définition-méthode « paradis première » lot 1, 1987, actualisée par GMV en 2017.
Tableau n°3 (vue d’exposition), chez Ghislain Mollet-Viéville, Paris
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2022, impression sur Forex, 77 x 53, à placer à proximité d’une surface réfléchissante.
Reproduction à échelle 1, inversée en miroir, du tableau La Joconde (ou : Mona Lisa) de Léonard de Vinci. Pièce présentée lors de l’exposition Missing… à la galerie Martine Aboucaya, Paris, en février-avril 2022.
Plutôt que de détourner La Joconde, la retourner. Se servir d’une des images les plus célèbres et les plus iconiques de l’histoire de l’art et tenter de créer un léger bouleversement dans les habitudes de perception en exerçant sur cette image un retournement spéculaire (en miroir), générer ainsi un sentiment d’étrangeté.
Jouer sur la notion de copie, de double mais également de simulacre et de faux-semblant. Ce n’est pas une image mais le reflet d’une image. Un miroir aux alouettes. Se souvenir cependant que Léonard de Vinci pratiquait lui-même l’écriture spéculaire. Rejouer avec des moyens contemporains cette pratique en vigueur au XVIIIe et XIXe siècle consistant, pour un peintre, à copier les tableaux de maître en les inversant au miroir.
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2021, édition, 256 pages (copie en miroir d’un exemplaire d’occasion de l’ouvrage Le récit spéculaire, par Lucien Dällenbach, paru au Seuil en 1977). Ce livre a été présenté dans le cadre de l’exposition Floating i, à in.plano (L’Île Saint-Denis) en novembre-décembre 2021.
Ceci est un livre / Ceci est l’image réfléchie et abymée d’un livre / Ceci n’est pas un livre / Ceci a des pages, une couverture et une reliure / Ceci est un livre / Ceci n’a ni ISBN ni dépôt légal / Ceci n’est pas un livre / Ceci est un objet de réflexion / Ceci est un objet d’exposition / Ceci est un objet de bibliothèque / Ceci est un livre
I’m not a robot
2021, impression sur aluminium brossé, 70 x 50 cm, édition à 5 exemplaires.
Travail typographique d’un texte en lui donnant l’apparence d’un code Captcha, système censé permettre, sur internet, de détecter si on est un humain ou un robot. Le texte en lui-même est la retranscription du monologue final du replicant Roy Batty, interprété par Rutger Hauer dans le film Blade Runner (Ridley Scott, 1982). Un monologue tragique et lyrique d’un robot qui se sait sur le point de mourir et qui, par bien des aspects, est plus humain que certains humains.
Opening (solo show room)
2020, protocole d’interventions in situ : ouvrir tout ce qui peut s’ouvrir, dans un endroit donné.
Image ci-dessous : activation dans ma cuisine en mars 2020
Sans titre / Untitled
2013, impressions sur papier, 8 x 13 cm chacun
Cinq cartels d’exposition renvoyant à des œuvres inexistantes et inconcevables. Les informations sur la nature des œuvres, volontairement vagues, ne permet pas de s’en faire une idée, on ne peut qu’en imaginer les possibles. Ces cartels ont été répartis dans l’espace Véranda à Grenoble. Certains ont des gommettes rouges, indices d’une vente aussi imaginaire que les œuvres auxquels ils renvoient. Produit dans le cadre de la résidence d’artiste PRESENCE en janvier 2013.
Récit autorisé d’une résidence fragmentée et insérée, ou : Sculpture discursive à réduire à néant par dispersion de ses éléments
2013, pile de photocopies A4 à disposition du public, hauteur variable + lecture-performance
Une pile de photocopies A4 de mon récit de résidence d’artiste à PRESENCE en libre distribution (une version ultérieure du même texte a fait l’objet d’une édition sortie en avril 2013). Cette « sculpture discursive » est destinée à être réduite à néant par les spectateurs, invités à emporter les exemplaires avec eux. Le texte a fait l’objet d’une lecture-performance le 31 janvier 2013 lors de la journée de restitution des résidences à l’espace Véranda, sur le campus universitaire de Grenoble.
Acte de présence
2013, action furtive
Se faire inviter comme intervenant à la table-ronde Les résidences d’artiste en question (le 30 janvier 2013 à l’Ecole supérieure d’art et de design de Grenoble), et ne rien dire du tout. Juste être là. Action réalisée dans le cadre de ma résidence à PRESENCE.
De gauche à droite : Emmanuel Hermange, Marine Lang, Damien Dion, Angeline Madaghdjian et Cloé Beaugrand. (photo : Hubert Renard)
It makes sense
2014, vidéoperformance, durée : 3 min.
Dans un entrepôt du département « Art » de la New York University, désigner des objets choisis au hasard, avec à chaque fois pour seul commentaire : « It makes sense! »
Measuring Tape
2014, installation (mètre à ruban déroulé et photographies)
Dérouler un mètre à ruban le long d’un mur, en photographier certaines parties à échelle 1/1, placer ces images à proximité du mètre à ruban de sorte à ce que les distances entre les images correspondent exactement aux parties non-photographiées de l’objet réel.
Les anti-ready-made n’appartiennent à personne
2016-2022. Non-interventions urbaines, photographies numériques au téléphone portable.
Au hasard de trajets quotidiens, tomber sur des objets ou des ensemble d’objets posés dans l’espace public, sans intention artistique. Ne pas les signer, ne pas les considérer comme œuvre, ne pas se les approprier, ne pas intervenir, simplement constater leurs présences à un moment donné, en un endroit donné. Les images sont régulièrement diffusées en ligne sur mes pages Facebook et Instagram et répertoriées sous le hashtag #antireadymade. Alors que Les ready-made appartiennent à tout le monde® n’appartiennent qu’à ceux qui en ont les moyens, Les anti-ready-made n’appartiennent à personne, donc à tout le monde. Projet sous copyleft.
Didascalie (aphonie contrariée)
2016, lecture-performance, durée : 10 min. Première activation : soirée Le lettrisme et son temps, Théâtre du Tarmac, Paris, 18 octobre 2016. Seconde activation : Public Pool n°4 : écrire l’art, Auditorium de la Cité des arts, Paris, 9 décembre 2017. Photo © Salim Santa Lucia, 2017.
L’interprète, sur scène, est censé réaliser un ensemble de gestes silencieux, suivant une partition pré-établie. Seulement, plutôt que de simplement les réaliser, il les énonce verbalement, à la manière d’un acteur de théâtre (un peu idiot) qui lirait les didascalies des actions qu’il est censé jouer. Le public, de spectateur d’un ensemble d’actes muets, devient l’auditeur de descriptions sonores.
Ontologie
2016, livre d’artiste, 36 pages.
On ne mélange pas les torchons et les serviettes.
Grand Jeu Concours
2017, projet-exposition en collaboration avec Cloé Beaugrand et Hubert Renard pour l’espace X³ à la Roche-sur-Yon (commissariat : Adrien Abline).
« Grand Jeu Concours, règle du jeu : Cloé Beaugrand, Damien Dion et Hubert Renard ont conçu une proposition artistique pour l’espace X³. Parmi les quatre propositions ci-dessous, saurez-vous deviner celle qu’ils ont réalisé ? »
Un tirage au sort parmi ceux qui ont donné la bonne réponse a désigné le gagnant, qui a remporté l’objet placé dans le coffre. Ce Grand Jeu Concours sans obligation d’achat était ouvert durant toute la durée de l’exposition, du 17 décembre 2017 au 17 février 2018. Les résultats ont été communiquées le 18 février 2018 à 12h.
Les 4 propositions :
1. Un pour tous : Invités par Adrien Abline à faire une exposition dans un coffre-fort, exposition invisible et de dimensions contraintes, les artistes Cloé Beaugrand, Damien Dion et Hubert Renard ont décidé de produire un seul objet déterminé par la « marque » de leurs pratiques respectives, par leur « signatures visuelles ». Après discussions, réflexions, disputes et palabres, ils ont réalisé une pièce intitulée : Un pour tous. Il s’agit d’un document A4 sur papier ordinaire, ressemblant aux feuillets distribués dans les galeries pour présenter l’exposition. Sur le recto, Hubert Renard a représenté l’espace du coffre-fort comme un plan d’exposition où il a placé des repères renvoyant à des légendes décrivant trois œuvres fictives que chacun des trois artistes aurait pu réaliser. Au verso, Damien Dion a écrit un texte d’une page, récit détaillé et circonstancié de leur participation au projet X3, depuis l’invitation jusqu’à l’exposition dans le coffre. Enfin, s’emparant de ce « document de médiation », Cloé Beaugrand en a fait une cocotte en papier, comme elle le pratique habituellement dans les expositions des autres. Ce « Plan / récit / cocotte » a été confié au curateur afin qu’il le place dans le coffre durant la durée de l’exposition. Il n’a jamais dit s’il l’avait posé à l’envers ou à l’endroit.
2. Certificat d’authenticité : Cloé Beaugrand, Damien Dion et Hubert Renard, invités par X3 à réaliser la première exposition de groupe organisée dans le coffre-fort, ont choisi de réaliser un document officiel et précieux témoignant de leur contribution à cette proposition artistique. Celui-ci a été déposé par Adrien Abline à l’intérieur du coffre pour la durée de l’exposition. L’objet exposé est donc un certificat d’authenticité attestant que les trois artistes ont réalisé une œuvre intitulée Certificat d’authenticité.
3. Fontaine arasée : Cloé Beaugrand, Damien Dion et Hubert Renard, invités à confier à Adrien Abline un objet pour qu’il soit déposé dans un coffre-fort faisant office d’espace d’exposition cachée, ont souhaité rendre hommage à Marcel Duchamp pour le centenaire de son ready-made Fountain, lui-même caché lors du Salon des artistes indépendants de New York, en 1917. Ils ont ainsi, choisi et commandé sur internet un urinoir en céramique blanc, modèle Korint et de marque Aquart, de dimensions 47 x 36 x 30,5 cm. À l’instar de Duchamp qui avait signé son urinoir sous le pseudonyme de R. Mutt, suivi de la date « 1917 », les trois artistes ont décidé de le signer « D. Beaunard », suivi de la date « 2017 ». Cependant, après réception du colis, Adrien Abline leur annonça que l’urinoir était un peu trop grand pour le coffre (les dimensions de l’urinoir n’était pas précisées sur le site de vente en ligne, et quant aux dimensions du coffre-fort, la seule information disponible est X3). Qu’à cela ne tienne, ne reculant jamais devant l’adversité, le trio, avec l’aide des membres d’un CFA situé du côté de Chartres, poncèrent, limèrent, arasèrent la céramique afin que l’urinoir puisse entrer de justesse dans le coffre-fort. Cette pièce s’intitule donc Fontaine arasée. Par précaution, au cas où leur œuvre serait abîmée ou perdue, ils en ont fait un moulage en vue de l’édition de répliques à tirage limité.
4. Trois fois rien : Cloé Beaugrand, Damien Dion et Hubert Renard, invités par Adrien Abline à réaliser la première exposition collective de son projet X3, ont décidé unanimement d’organiser un jeu concours plutôt que de produire une pièce quelconque à exposer dans le coffre. En effet, l’existence de ce coffre-fort et l’engagement d’Adrien d’y déposer les œuvres confiées par les artistes, ne reposent que sur sa bonne parole, et le récit qu’il nous en fait. Or, étant les premiers à embrouiller les esprits et les frontières entre réel et fiction, Beaugrand, Dion et Renard savent qu’il ne faut jamais faire confiance aux artistes. La parole d’Adrien ainsi remise en question, le trio choisit de laisser le coffre vide pendant toute la durée de l’exposition s’épargnant par la même occasion de nombreux efforts de production. Ainsi le gagnant du jeu concours ne gagnera rien, les perdants n’auront rien non plus. Ni gagnant ni perdants, tout le monde est content.
Une opportunité à saisir
2017, texte dactylographié imprimé sur papier contrecollé sur carton mousse, 14,8 x 21 cm.
Œuvre en forme de cartel d’exposition spécifiquement conçue pour l’exposition Le paradoxe du cartel à la galerie Valérie Delaunay, Paris (9 novembre – 23 décembre 2017, commissariat : Isabelle de Maison Rouge),et faisant le récit de ma participation à ladite exposition.
Toujours du bon côté
2017, page d’artiste, 21 x 29,7 cm. Page à lire dans un sens ou dans l’autre. Publiée recto-verso pour le n°26 de la revue Kontakt, décembre 2017, sur invitation de Alex Chevalier.
Copyleft ou copyright, comme le dit l’opportuniste, je retourne ma veste toujours du bon côté.
Household Casting (looking for the new readymade idol)
2019, neuf photographies
Photoshooting d’objets domestiques design présents dans la résidence Huet-Repolt à Bruxelles, tous candidats au prestigieux et très select statut de readymade.
Pièces uniques
2019, encre de chine sur papier canson, 24 x 32 cm chacun. Série de 44 dessins quasi-identiques, uniquement constitués de la formule manuscrite « pièce unique », répétée sur chaque feuille. Chaque pièce est effectivement unique, l’écart entre chaque pièce ne repose que sur la variation inhérente à la réécriture du même texte, feuille après feuille.
Cahier d’images (une présentation)
2019, dispositif performatif : édition distribuée au public (16,5 x 24 cm, 18 pages), diffusion sonore dans la salle. Durée : 18 minutes. Activé la première fois le 15 novembre 2019 dans la salle Duroselle (Panthéon-Sorbonne, Paris) lors de ma soutenance de doctorat en arts et sciences de l’art.
L’artiste, bien que présent dans la salle, reste immobile et silencieux, pendant que la diffusion pré-enregistrée de sa propre voix se fait entendre, faisant la présentation d’un livre sur son travail intitulé Cahier d’images. La voix parle de différentes pièces de l’artiste et décrit à une assistance fictive les images soit-disant présentes dans l’ouvrage. Le public réel, lui, a en main le livre en question, qui ne contient en fait aucune image, seulement des emplacements vides accompagnés de légendes. Face à cette ekphrasis sonore, le public ne peut qu’imaginer ce qu’il est censé voir.
Gardiennage du Temple – Esthétique de la chaise vide
2020, 132 impressions laser sur papier recyclé, 373 x 143 cm. Adaptation murale conçue pour l’exposition Contre productif (commissariat Alexandre Barré) à In.Plano (L’Île Saint-Denis), à partir de l’édition éponyme de 2016.
L’Artiste plein tarif (Vanité)
2020, poinçonnage sur billet de musée, 8,5 x 5 cm
Frame Keys
Depuis 2019 (en cours), clés de châssis disséminées dans un espace donné, dimensions variables
Des clés de châssis, détournées de leur fonction initiale, servent d’éléments de base pour une série d’interventions in situ où elles viennent (discrètement) «tendre» et ponctuer l’espace qu’elles occupent.
pas d’effort pas d’objet
2021, édition, 128 pages (64 pages recto)
64 variations ponctuationnelles à partir de la formule de Fichte « Pas d’effort, pas d’objet ». Une première version constituée de 16 variations avait fait l’objet d’une édition en 2016.
Ad libitum
2020, action : tamponner « ad libitum », ad libitum.
«Ad libitum est une expression latine qui signifie littéralement ‘‘jusqu’à ce que (je) sois pleinement satisfait’’, ou mieux, ‘‘à volonté’’, autrement dit ‘‘à satiété’’. Elle est composée de la préposition ad (‘‘à’’) et du substantif libitum issu de la forme verbale libitum est (‘‘il (m’) a plu de…’’), parfait de l’indicatif de libet (‘‘il (me) plaît de…’’), verbe impersonnel. En musique, l’expression est utilisée et portée sur les partitions, souvent sous sa forme abrégée ad lib.» (source : Wikipédia)
Indétermination épistolaire
2020, carte postale quantique, impression recto-verso, 10,5 x 15 cm, tirage à 500 exemplaires. En collaboration avec Maxime Paoli.
Une même carte postale à envoyer à deux adresses différentes, timbrée des deux côtés. D’après le principe d’indétermination (ou principe d’incertitude) de Heisenberg, tant qu’aucun choix n’a été fait, cette carte postale reste dans un état de superposition quantique et arrive simultanément aux deux destinataires. Si le système postal fait un choix, il détermine la direction de la carte vers l’une ou l’autre de ces destinations. Personne ne sait d’avance où (et si) la carte postale finit par arriver.
Sans titre (1 1 2 3 5 8 13 21 34 55 89 144 233)
2019, 146 dés en bois posés au sol contre un mur, dimensions variables
Sans commune mesure
2019, conférence-performance, dans le cadre de Public Pool n°6 : Commun/common, à la Comédie de Reims le dimanche 3 février 2019. Événement organisé par le Frac Champagne-Ardenne et le C-E-A Commissaires d’exposition associés. Durée : 15 min. Photo : © Martin Agryroglo.
Une performance aux allures de conférence pseudo-scientifique à propos de la notion de mesure, jouant sur le décalage entre langage, son et geste. Le conférencier ne parle pas mais ses lèvres bougent en même temps que le son pré-enregistré de sa propre voix (lip-sync). L’illusion d’une conférence prononcée en live se dissipe, révélant la supercherie, lorsque le conférencier cesse de remuer les lèvres alors que sa voix continue à se faire entendre. Le conférencier n’a pas de chaussures, et ses chaussettes sont dépareillées.
Une minute de silence
2018, bande audio vierge sur mur, 0,4 x 285 cm.
Espace de temps d’un temps de silence, au rythme de 4,75 cm par seconde
SEUIL
2021, impression sur paillasson, édition à 6 exemplaires
Cette pièce est composée d’une série de paillassons identiques sur lesquels est imprimé le mot SEUIL en écriture spéculaire. À la fois désacralisée et désacralisante, la forme « paillasson » joue sur le statut incertain d’un objet qui est ici simultanément objet d’art et objet domestique. Le ou les paillassons peuvent être dispersés dans divers endroits qui font seuil : dans l’embrasure d’une porte, dans un sas, un couloir… Il est le symbole d’un passage entre deux espaces, entre deux états. Son écriture en miroir invite à un jeu de réflexion, dans le double sens du terme. À la fois objet du monde et reflet d’objet, sa dimension spéculaire prend une tournure spéculative en forme d’interrogation métaphysique : et si notre monde n’était que le reflet d’un autre ?
Zero Carbon (in)activism
2018, (in)action furtive conçue dans le cadre de la BregenzBiennal2018: the map is the territory (Bregenz, Autriche, août-septembre 2018), organisée par Albert Allgaier et Sophie Lapalu.
Scripta volant verba manent
2018, impressions thermiques sur papier de tickets de caisse, 7 x 12 cm chacun. Proposition conçue dans le cadre du projet collaboratif Tickets à conserver ou à disséminer, organisé par Jean-Claude Luttmann et Mathieu Tremblin au Syndicat Potentiel, Strasbourg.
Les écrits s’envolent, les paroles restent.
La colonne de mémoire de colonnes
2017, installation in situ (jet d’encre sur papier autocollant, collé sur la colonne du lieu d’exposition).
Présenté dans le cadre de l’exposition Lieux de mémoire, La Paillasse, Paris (28 avril – 23 juin 2017, commissariat de Parand Danesh)
Sur une colonne du lieu d’exposition, des images de colonnes de toutes époques et de tous styles. Une colonne fonctionnelle qui devient un monument dérisoire, littéralement porteur de la mémoire d’un élément architectural chargé de sens et d’histoires.
Les Tableaux (vues d’exposition)
Depuis 2017 (projet en cours). Tirages in situ, dimensions variables. Première activation : exposition Croquis cartographiques, Galerie Michel Journiac, Paris, 2017. Deuxième activation : exposition A Matter of Resonance – Estela Alliaud & guest artists, Artist Residency Huet-Repolt, Bruxelles, 2018. Troisième activation : exposition Place Oddity – Damien Dion & guest artists, Artist Residency Huet-Repolt, Bruxelles, 2019. Quatrième activation : chez Ghislain-Mollet-Viéville, Paris, 2022.
Travail de mise en abyme et jeu de présence-absence de la peinture : peindre des tableaux (gesso sur toiles de lin écrues), les accrocher dans un lieu, les photographier, décrocher les tableaux et accrocher leurs vues d’exposition légendées à leur place, in situ. Les tirages dépendent totalement du lieu où ils sont accrochés et n’existent que le temps de l’exposition où ce projet est présenté.
Ci-dessous : vues de l’activation à l’Artist Residency Huet-Repolt en 2019.
Un hasard en conserve, de mémoire (ou : Le Petit Verre de trop)
2017. Deux cadres en bois brut, verre, verre brisé, impression sur papier, 26 x 32 cm chacun.
Deux cadres identiques, l’un contenant un sous-verre brisé placé derrière un autre sous-verre identique, et l’autre contenant le récit de cet incident, où il est question de hasard, de Duchamp, de poussière et de mémoires parfois trop érudites.